jeudi 1 novembre 2018

Kôdai-in : la conquête du pouvoir

Kôdai-in (1549-1624), épouse légitime du deuxième unificateur du Japon, Toyotomi Hideyoshi, a été l’une des femmes les plus puissantes de l’époque des provinces en guerre. Pourtant, elle est souvent laissée dans l’ombre Yodo-dono, concubine de son mari et femme au destin tragique. Pire encore, certains écrivains et biographes ont propagé à son encontre des stéréotypes peu flatteurs : femme frustrée par sa stérilité, elle aurait été faible, tout juste bonne à laisser bouillir sa jalousie. Il est temps de livrer un portrait plus juste de celle qui était une personne généreuse, astucieuse, implacable et que les grands personnages de son époque respectaient et admiraient.

J’ai déjà évoqué le contexte de la période au début de l’article sur Yodo-dono et vous incite à vous y référer si vous le désirez afin de vous faire une idée de la place qu’y occupaient les femmes, entre victimes et actrices de la violence.

Portrait de Kôdai-in en habits de nonne (source : *)


L’apprentissage du métier de châtelaine 


 Il a été difficile de choisir la manière de la désigner dans cet article. En effet, la lecture de son prénom de naissance n’est pas claire et elle a changé de nombreuse fois de nom et de titre au cours de sa vie. J’ai ainsi décidé d’utiliser le dernier qu’elle a porté, son nom de nonne bouddhiste : Kôdai-in. Le fait que sa page Wikipédia en japonais la référence ainsi m’a confortée dans cette décision. 

Cependant, avant de vivre cette ascension, l’intéressée s’appelait Nei (le caractère qu’elle utilisait pour son prénom peut aussi se lire Ne mais il semble que l’hypothèse la plus fiable soit la première). Elle est née en 1549 et a des origines modestes : son père est un fantassin léger. En 1561, à l’âge de quatorze an, elle épouse Kinoshita Tôkichirô, soit le futur Toyotomi Hideyoshi, qui en a lui vingt-cinq et est lui aussi un fantassin au service d’Oda Nobunaga. 

En 1573, son mari entreprend la conception de son propre château et Kôdai-in y réside avec lui. Elle n’hésite pas à intervenir dans les affaires de son conjoint. Ainsi, lorsqu’il décide d’augmenter les impôts que doivent payer les résidents de la ville entourant leur demeure, elle s’y oppose et réussit à imposer son point de vue. Elle reçoit également à cette époque la visite d’Oda Nobunaga. Celui-ci lui écrit une lettre qui contient plusieurs informations permettant de cerner le personnage de Kôdai-in. Premièrement, elle est une excellente hôtesse, le seigneur la remercie des présents qu’elle lui a offerts. Il la complimente également sur sa beauté et mentionne néanmoins que les relations entre Hideyoshi et son épouse ne sont pas au beau-fixe puisque ce dernier se plaint de sa conjointe. Pour Nobunaga, cela est injuste et il demande à Kôdai-in de montrer cette lettre à son mari. Néanmoins, il lui demande de ne pas trop élever la voix et d’observer une certaine réserve féminine. Cet indice souligne la forte personnalité de Kôdai-in et confirme qu’elle n’hésitait pas à se faire entendre. 


La dame d’Osaka


En 1582, Oda Nobunaga est assassiné par Akechi Mitsuhide au temple Honnô-ji. Hideyoshi va vaincre Mitsuhide et ainsi prendre le pouvoir. Il gravit les échelons jusqu’à obtenir le titre de Kanpaku (régent) en 1585 et entreprend de grandes campagnes militaires afin d’unifier le pays sous son contrôle. Le prestige de son époux rejaillit sur Kôdai-in. Elle, la fille de fantassin, reçoit le titre de Kitanomandokoro, soit « bureau septentrional d’administration ». Cette appellation était donnée aux femmes de hauts dignitaires qui résidaient dans la partie nord de la demeure et avaient en charge l’administration de la maison. Ceci signifie également qu’elle est d’un rang plus élevé que tous les vassaux d’Hideyoshi. Ce dernier fait construire le château d’Osaka et s’y installe. Kôdai-in devient la maîtresse des lieux. Elle a une réputation de grande bonté mais est également capable d’imposer son autorité. Toutes les nombreuses concubines d’Hideyoshi reconnaissent sa prééminence et aucune ne cherche à la contester. Même celles qui sont issues de familles d’un rang supérieur au sien se comportent avec déférence devant elle.  Le fait que cette dernière n’ait pas d’enfants, si l’on excepte ceux qu’elle a adoptés, n’y change rien. Ainsi, lorsque Yodo-dono donne naissance en 1593 à un héritier mâle, elle ne supplante en aucune manière Kôdai-in qui reste au sommet de la hiérarchie. Lorsqu’elle et plusieurs autres concubines ont accompagné Hideyoshi à Nagoya alors que celui-ci se préparait à envahir la Corée, Kôdai-in précédait les autres femmes dans le cortège.

Statue de Kôdai-in visible à Kyoto (source : *)

Son importance est connue en dehors du château et c’est pour cela que des jésuites portugais, soucieux de propager leur religion au Japon, ont tenté de l’approcher afin d’obtenir son soutien, pensant qu’elle était la seule personne pouvant les aider. En effet, avant de mettre en place son édit d’expulsion des jésuites, Hideyoshi ne leur était pas favorable sans être pour autant ouvertement hostile. Kôdai-in se montre au contraire curieuse de cette nouvelle religion, échange avec eux via ses suivantes et réussit à persuader son époux de les autoriser à prêcher et à résider où ils le désirent. Elle reçoit également des prédicatrices japonaises au château pour les écouter parler de la doctrine chrétienne. Elle continue à entrer en contact avec des prêtres résident à Osaka et Hirado, ce qui montre qu’elle est en capacité de mener une correspondance diplomatique indépendamment d’Hideyoshi et sans que ce dernier n’en soit au courant. Pour ce faire, elle dispose de plusieurs aides féminines, dont une nonne nommée Kôzôsu, très douée pour rassembler des informations, qui lui sert de secrétaire et s’occupe de sa correspondance avec des personnages importants tels que des daimyô.

En 1588, elle est élevée au premier rang de cour et reçoit le nom de Toyotomi Yoshiko. Quatre ans après, Hideyoshi lui confie un fief et la charge de l’administrer. Ces terres rapportent beaucoup à Kôdai-in. 


Une conseillère vigilante


Si leurs relations conjugales ne sont pas toujours harmonieuses, Hideyoshi considère néanmoins Kôdai-in comme une partenaire et une alliée importante sur laquelle il a pu se reposer tout au long de son ascension. Ceci est tout d’abord visible dans la correspondance qu’il échange avec elle. Ses concubines n’ont droit qu’à des informations très vagues sur l’état des campagnes militaires. Kôdai-in reçoit au contraire des rapports très détaillés et est informée  de ses futures décisions et peut ainsi répondre en lui donnant son opinion ou des suggestions.

Hideyoshi lui fait également confiance pour gérer ses finances et utiliser son argent. L’une des suivantes de Kôdai-in est d’ailleurs chargée de tenir à jour son livre de comptes. Plutôt que de confier la tâche de surveiller ses possessions de valeur à ses vassaux, le maître des lieux la délègue aux employées de sa femme, laquelle est chargée de superviser leurs actions. Ceci fait écho aux responsabilités des épouses dans les maisons guerrières entre le XIIeet le XVIesiècle. En effet, dans le cadre du rôle administratif dont elle a la charge, l’épouse légitime doit s’occuper des vivres, des vêtements, mais également de la gestion financière, des transactions commerciales et aussi de l’achat des armes. Comme l’écrit Wakita Haruko : «(…) L’on a pu dire que le degré de dévouement des vassaux reflétait le prestige de l’épouse ».

Plus encore, Hideyoshi lui transfère une part de son autorité et loue par écrit ses capacités. C’est à elle et au frère de  sa femme qu’il confie le château en son absence alors qu’il pourrait très bien compter sur un de ses vassaux pour ce faire. Il demande d’ailleurs à son épouse de veiller à ce que tout fonctionne pour le mieux et d’éviter que des incendies ne se propagent. Kôdai-in est en capacité de donner des ordres à tous dans le château, quelque soit leur rang, afin de maintenir la bonne marche des choses. 

En l’absence d’Hideyoshi, Kôdai-in possède également des pouvoirs de justice étendus. Un jour, alors que son mari est en campagne, un moine se présente devant elle avec une lettre soit disant écrite par Hideyoshi et contenant de fausses informations. Cependant, la missive n’est pas signée. La dame fait aussitôt arrêter et torturer le moine qui avoue avoir fabriqué un faux en espérant se voir donner de l’argent pour avoir transmis le message. Kôdai-in décide de le faire emprisonner et prévoit de le faire exécuter au retour de son époux. Elle montre ici non seulement ses capacités de discernement mais également qu’elle est informée des dernières nouvelles et ne se laisse ainsi pas berner.

Hitomi Kuroki dans le rôle de Kôdai-in dans la série Gunshi Kanbei
(source : *)

Kôdai-in est partie de peu. Pourtant, elle a su faire sien ce rôle et prendre en charge les multiples responsabilités attendues d’elle. Cependant, elle ne s’est pas contentée de son rôle de soutien et élaborait également ses propres intrigues. L’épisode des jésuites prouvait qu’elle était à même d’agir seule sans informer son mari. Un autre épisode prouve qu’elle est également capable de le manipuler. Ceci est visible dans ses échanges, via le truchement de sa secrétaire, avec le daimyô Date Masamune. Ce dernier contrôle une large portion de territoire au nord du Japon mais n’est pas aussi dévoué à Hideyoshi que ce qu’il tente de lui faire croire depuis que ce dernier l’a vaincu. Cependant, la femme de Masamune, Megohime, se rend à Kyoto en 1590 et révèle les véritables intentions de son époux. Elle désire en effet se venger car ce dernier a tué sa nourrice et certaines de ses suivantes car Megohime a été accusée de lui avoir caché une tentative d’assassinat le visant.

Suite à cela, Masamune écrit de très nombreuses fois à Kôdai-in afin de tenter d’obtenir son aide. Celle-ci lui répond d’ailleurs avec beaucoup de franchise en déclarant être importunée par son attitude et ajoute que le daimyô n’est pas en position pour exiger quoi que ce soit d’elle. Cependant, elle accède à sa demande et parvient à convaincre Hideyoshi du fait que les propos de Megohime ne sont que des racontars. Kôzôsu écrit néanmoins à Masamune de la part de son employeuse en soulignant que celui-ci ne doit pas oublier la faveur qui lui a été faîte et lui suggère de venir expliquer clairement sa position et de faire ainsi taire sa femme. En réponse à cela, alors qu’il est absent pendant la campagne de Corée, Masamune écrit à sa mère Yoshihime et semble lui suggérer de rester en contact avec les secrétaires de Kôdai-in.

Beaucoup d’écrits postérieurs ont réduit Kôdai-in à son identité d’épouse. Cependant, il ne faut pas oublier l’indépendance dont elle a su faire preuve, tout au long de son mariage, mais également après la mort d’Hideyoshi, où ses décisions ont aidé à faire basculer le cours de l’histoire. 


Aux côtés des Tokugawa


Hideyoshi décède en 1598 et laisse derrière lui le fils qu’il a eu de Yodo-dono : Hideyori. Celui-ci étant trop jeune pour gouverner et la régence est confiée à un conseil de cinq anciens, dont Tokugawa Ieyasu (1543-1616). Yodo-dono part s’installer au château d’Osaka avec son fils. Kôdai-in, devenue nonne, quitte les lieux et se rend à Kyoto, néanmoins beaucoup de samouraïs alliés aux Toyotomi continuent de lui rester fidèle. Yodo-dono réussit néanmoins à s’imposer avec succès dans l’entourage de son fils et se comporte en maîtresse des lieux au château d’Osaka. Son attitude bouscule les coutumes car elle n’est qu’une concubine et pas l’épouse légitime. S’il n’était pas possible de faire état d’un véritable conflit entre les deux femmes du vivant d’Hideyoshi, Yodo-dono n’étant alors pas en capacité de porter atteinte à la position de Kôdai-in, elles vont désormais se retrouver dans des camps opposés pendant la bataille de Sekigahara, qui a lieu en 1600.

Celle-ci oppose Tokugawa Ieyasu à Ishida Mitsunari, un fidèle des Toyotomi et se solde par la victoire des Tokugawa. Ieyasu est nommé shôgun en 1603 et devient ainsi le maître du pays, il fait d’ailleurs de Toyotomi Hideyori l’un de ses daimyô, s’assurant ainsi de son obéissance. Cependant, il est important de préciser que Kôdai-in a elle aussi joué un rôle dans cette victoire. En effet, elle a choisi de soutenir les Tokugawa. Etait-ce pour s’opposer à Yodo-dono ? Considérait-elle la victoire d’Ieyasu comme la plus probable ? Comme l’option la plus avantageuse pour elle ?

Autre représentation de Kôdai-in en nonne (source : *)

Toujours est-il qu’elle s’est appliquée à lui trouver un certain nombre de soutiens, notamment en la personne des fils de son frère, Kinoshita Iesada. Ainsi, son neveu et fils adoptif Hideaki est venu la trouver avant la bataille afin de lui demander quel parti il devait prendre. La dame lui conseille de rejoindre le camp des Tokugawa et il suit sa recommandation. Son ralliement fait d’ailleurs basculer le cours de la bataille en faveur d’Ieyasu. Elle fait de même avec son neveu Toshifusa qu’elle persuade de changer de camp. D’autres daimyô importants l’auraient contactée avant les hostilités, cependant il est difficile d’en apporter des preuves concrètes. 

Tokugawa Ieyasu se montre d’ailleurs très reconnaissant envers elle. Premièrement, il lui donne son nouveau nom : Kôdai-in en 1603. Ensuite, lorsqu’elle décide de faire construire son propre temple, le Kôdai-ji, le nouveau shôgun lui apporte son aide. Il l’invite également à  voir des pièces de nô en sa compagnie, se rend avec elle à des fêtes religieuses et l’amène voir les cerisiers en fleur. Plus encore, Kôdai-in conserve ainsi ses terres et en tire les revenus conséquents qui vont avec.

Cependant, Ieyasu se satisfait pas de sa victoire à Sekigahara et souhaite anéantir totalement les Toyotomi. A l’hiver 1614, il commence à assiéger le château d’Osaka. Cependant, il désire installer son quartier général sur une terre au sud du château. Or, ce territoire appartient à Kôdai-in. Il lui demande donc l’autorisation de l’utiliser et celle-ci la lui octroie.

Après une première trêve, Ieyasu reprend le siège du château en 1615 et met fin à la lignée des Toyotomi. Hideyori et Yodo-dono se suicident en effet. Kôdai-in, qui est restée en contact avec Date Masamune, lui fait part de ses sentiments quand à ce dénouement, auquel elle a contribué. Elle déclare être heureuse de ce qu’il s’est produit.


Une fin de vie paisible


Kôdai-in a ainsi réussi à survivre à cette époque tumultueuse et à s’assurer une fin de vie dans la stabilité et la prospérité. En effet, elle ne manque de rien et est aussi riche qu’un grand daimyô. A tel point que son fils adoptif Hideaki, pourtant lui aussi un seigneur, doit à un moment lui emprunter de l’argent. Elle continue également d’exercer ses talents de femme d’affaires en vendant de la soie à des marchands de Kyoto.

Ieyasu décède en 1616. Kôdai-in vit elle jusqu’en 1624, suffisamment longtemps pour voir l’avènement du troisième shôgun de la dynastie Tokugawa : Iemitsu. Le temple qu’elle a fait construire le Kôdai-ji, reste aujourd’hui un site touristique apprécié pour la couleur de ses érables en automne.

Vue du Kôdai-ji de nuit (source : *)

Kôda-in a exercé une action constante tout au long de la période. Elle a influé, à des degrés divers, sur les trois unificateurs du Japon. Son aide a été cruciale pour qu’Ieyasu puisse instaurer sa dynastie. Elle était également en contact avec les grands personnages de son époque, daimyô comme l’empereur, et certains d’entre eux se trouvaient redevables envers elle. Les historiographes de l’époque d’Edo se sont focalisés sur les hommes et les grandes stratégies des daimyô. Pourtant, il ne faut pas occulter la présence de femmes puissantes telles que Kôdai-in. Kitagawa Tomoko écrit d’ailleurs à son sujet : « Les samouraïs ne faisaient-ils que combattre ? Il leur fallait gérer les finances, la justice et s’occuper de leurs châteaux quand ils ne guerroyaient pas. C’est exactement ce qu’elle faisait. » (traduction personnelle). Bien qu’elle n’ait jamais combattu, Kôdai-in a exercé toutes les fonctions d’un samouraï de la période et sans doute mérite-t-elle aussi cette appellation.

Pour le prochain article, je vous propose de choisir entre deux femmes peintres :

-Katsushika Ôi (1800 ( ?) -1866 ( ?) : fille du célèbre peintre Hôkusai que la postérité a laissée dans l’ombre de son père mais qui a pourtant réalisé un certain nombre d’œuvres remarquables.

-Uemura Shôen (1875-1949) : artiste célèbre pour la beauté et le raffinement de ses portraits de femmes. A commencé à peindre très jeune et a réussi à s’imposer dans un monde d’hommes.

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Articles liés 







Bibliographie


Livres sur l’histoire du Japon

Fukumoto Hideko, Pigeaire Catherine, Femmes et samouraï, Paris, Des Femmes, 1986.

Higuchi Chiyoko, Rhoads Sharon (trad.), Her place in the sun, women who shaped japan, Tôkyô, The East, 1973.

Iwao Seiichi et al.,Dictionnaire historique du Japonvol. 17, Tokyo, Publications de la Maison Franco Japonaise, 1985. 

Articles et travaux universitaires

Kitagawa Tomoko, Kitanomandokoro : A lady samurai behind the shadow of Toyotomi Hideyoshi, Thèse, Département d’études asiatiques, University of British Columbia, 2006.

Kitagawa Tomoko, « The conversion of Hideyoshi’s daughter Gô », Japanese journal of religious studies, vol. 34, n°1, 2007, pp. 9-25.

Wakita Haruko, Bouchy Anne, « L'histoire des femmes au Japon. La « maison », l'épouse et la maternité dans la société médiévale », Annales. Histoire, Sciences Sociales, 54eannée, n°1, 1999, pp. 29-53.


Sitographie

« Kodai-ji, le temple aux érables et bambous à Kyoto », Kanpai, repéré à :https://www.kanpai.fr/kyoto/kodai-ji, dernière consultation le 25 octobre 2018.

2 commentaires:

  1. Merci pour cet article et bravo. Cette femme a réalisé une ascension remarquable tout en etant toujours appreciee et respectée.

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  2. Très bel article, encore et toujours pour notre plus grand plaisir :D Kodai-in était vraiment une femme fantastique, elle possède tellement de qualités et elle a fait tant de choses ! Et en plus elle a réussi à avoir une fin de vie tranquille, franchement chapeau ^^
    Pour le prochain article, je vote pour Uemura Shôen :D

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